Comprendre ton manque de confiance en toi pour mieux la retrouver

Confiance-en-Soi

On croit souvent que le manque de confiance en soi se règle avec une liste de choses que tu as bien faites. Sauf que ce n’est pas toujours une sous-estimation de tes compétences le problème. Ca peut venir d’un manque de connexion à toi-même, de tes pensées ou encore de ton environnement. Il n’existe pas une seule cause. Comprendre d’où vient ta perte de confiance permettra donc de te diriger vers une solution adaptée.

Une perte de lien à toi

Il y a des pertes de confiance qui ne viennent pas d’un échec. Pas d’un jugement extérieur. Pas même d’un manque de compétences. Elles viennent d’un décalage intérieur. Tu fais ce qu’il faut faire, tu avances, tu t’adaptes, mais à l’intérieur de toi, c’est comme si tu t’étais oubliée.

Tu fonctionnes mais tu ne vibres plus.

Tu t’es construite sur des ajustements, des attentes, des normes. Tu as mis des masques, des rôles. Pas par faiblesse. Mais par protection. Sauf qu’aujourd’hui, ces masques ne te servent peut-être plus. Tu ne te reconnais plus dans le(s) personnage(s) que tu joues :

  • “Je ne sais même plus ce que j’ai envie d’être.”
  • “Je fais ce qu’on attend de moi, mais moi là-dedans ?”
  • “Je me sens à côté de moi.”

L’axe de l’identité

En psychologie humaniste ou existentielle, cette perte de confiance en soi est vue comme une perte d’alignement entre ce que je suis profondément, et ce que je montre ou vis. Quand on s’en éloigne :

  • on peut réussir extérieurement, mais se sentir vide ou faux intérieurement ;
  • on peut être forte dans les apparences, mais épuisée dans l’intimité.

Ce n’est pas un problème de compétences. C’est une crise d’authenticité.

Comment se reconnecter ?

Il s’agit d’ouvrir le dialogue avec toi-même.

  1. Réentendre ta propre voix
    Commence par entendre ce qui a été étouffé. Ca peut être un désir, une colère, une intuition, une fatigue. Écris, parle, dessine. Pour laisser revenir ce qu’il y a en toi.
    ➡️ Chaque jour écris une phrase commençant par “Ce que je ne m’autorise pas à dire, c’est…” ou alors “Ce que j’aimerais oser, c’est…”
  2. Repérer les rôles que tu joues et choisir lesquels garder
    Selon les situations tu peux jouer différentes versions de toi : la gentille, la forte, la discrète… Ces rôles ne sont pas faux. Ils ont été utiles à différents moments de ta vie. Mais aujourd’hui, peut-être qu’ils t’enferment plus qu’ils ne te protègent.
    ➡️ Fais la liste des personnages que tu joues selon les situations et/ou avec qui tu es. Puis demande-toi : “Lequel de ces rôles est encore utile ? Lequel m’épuise ? Lequel me correspond vraiment ?”

Ce retour à soi n’est pas immédiat. Tu risques de te sentir perdue, illogique, ambivalente. C’est normal. Tu es en déconstruction. Tu commences à sortir du personnage qui te protégeait.

Tu doutes de tes capacités

Il y a des pertes de confiance en soi qui viennent de ta perception. Tu continues à faire des choses. Tu avances. Mais tu doutes de ta capacité à bien faire, à réussir, à gérer. C’est quand objectivement tu as les compétences, mais tu n’arrives pas à y croire. Ou quand tu n’oses même pas essayer, convaincue à l’avance que tu n’y arriveras pas.

  • “Je ne suis pas capable.”
  • “Je ne suis pas faite pour ça.”
  • “Ça marche pour les autres, mais pas pour moi.”

Tu ne remets pas en cause ta valeur globale, ni qui tu es profondément. Mais tu doutes de ce que tu peux faire.

Ici, c’est une question de perception. Pas de réalité. Tu n’as pas objectivement perdu en compétences. Tu as perdu confiance en ta capacité à les mobiliser, à faire face, à oser. Ton cerveau n’évalue pas ta capacité en fonction de faits, mais en fonction des croyances que tu as sur toi-même.

L’auto-efficacité

C’est l’approche de Bandura et sa notion d’auto-efficacité, ou le sentiment d’efficacité personnelle. La croyance que tu as en ta capacité à accomplir une tâche donnée joue un rôle énorme. Elle influence :

  • ton niveau d’engagement (j’essaie ou pas ?) ;
  • ton endurance face à la difficulté (je persiste ou j’abandonne ?) ;
  • ta motivation à apprendre (ça vaut le coup ou je me protège ?).

Je doute → je n’essaie pas → je n’ai pas de preuves → je doute encore plus→ je n’essaie toujours pas, etc…

Comment changer sa perception ?

Il ne s’agit pas ici de booster ton ego, mais de revenir au réel.

  1. Remettre les faits au centre
    Cette démarche permet de revoir ce que tu crois et ce que tu as réellement vécu.
    ➡️ Fais une liste de situations où tu as réussi quelque chose, même petit. “3 situations où j’ai agi malgré le doute, et ce que ça m’a appris.”
    Le but n’est pas de te convaincre que tu es géniale ! Mais plutôt de réintroduire de la réalité dans ton dialogue intérieur.
  2. Te lancer des mini-défis
    Pour ressentir à nouveau ce que c’est que faire et réussir. Comme par exemple :
    • Oser envoyer un message que tu repousses depuis 3 jours ;
    • Prendre une décision sans demander d’avis ;
    • T’exprimer en réunion même si ta voix tremble.

Ton cerveau va s’habituer petit à petit à ce changement de perception sur tes réelles compétences. C’est le fait d’agir qui te prouve que tu es capable.

Quand tu ne te sens pas assez

Tu sais que tu es intelligente. Tu sais que tu as des ressources. Mais au fond, il y a cette voix :

  • “Je ne suis pas à la hauteur.”
  • “Je ne mérite pas vraiment.”
  • “Je ne vaux pas grand-chose.”
  • “Je fais semblant comme tout le monde, mais un jour ça va se voir.”

Ce n’est plus une question de compétences. Ce n’est plus une question de peur passagère non plus. C’est plus profond. C’est une faille dans la perception de ta propre valeur.

Tu ne crois pas vraiment que ta présence compte, que tu es légitime. Tu as appris, souvent très tôt, que :

  • il fallait mériter qu’on t’écoute ;
  • tes émotions étaient trop ou pas adaptées ;
  • tu étais décevante, insuffisante, ou trop exigeante.

Ces blessures de rejet, d’abandon, d’humiliation, d’injustice ou de trahison, ont installé un doute permanent.

“Et si je n’étais pas aimable comme je suis ?”

Le problème, c’est que tu peux accumuler les réussites, t’entourer de personnes bienveillantes, ça ne suffit pas. Parce que la faille de l’estime n’est pas comblée par des preuves extérieures.

L’estime de soi blessée

L’estime de soi, ce n’est pas juste s’aimer. C’est le jugement que tu portes sur toi-même. Est-ce que tu te considères comme une personne valable, digne, capable d’être aimée et respectée, même quand tu n’es pas parfaite ? Quand l’estime de soi est abîmée :

  • tu vis dans la peur du rejet ;
  • tu t’auto-sabotes dès que tu es sur le point de réussir ;
  • tu vis les critiques comme des attaques personnelles ;
  • tu doutes de ta légitimité en permanence.

Et souvent, tu compenses en étant :

  • soit dans la performance (“je dois être irréprochable pour être reconnue”) ;
  • soit dans le retrait (“je me protège car je suis fragile”).

Comment reconnaitre sa valeur ?

Là, il faut y aller en douceur, avec de la patience, vers une réconciliation avec toi-même.

  1. Reconnaître les blessures à l’origine
    Pour arrêter de penser que tu ne vaux rien, nommer la blessure, c’est sortir du flou, redonner du sens à tes réactions.
    ➡️ Écris ce que tu penses de toi quand tu te sens vulnérable. Puis demande-toi : “à quel moment de ma vie j’ai entendu ou ressenti ça pour la première fois ?”
  2. Revenir à la tendresse de soi
    Pas de punchlines motivantes ! Pas de grand discours ! Juste traiter ta vulnérabilité comme tu le ferais avec un enfant blessé ou ta meilleure amie.
    ➡️ Demande-toi chaque soir : “Qu’est-ce que j’ai fait aujourd’hui qui m’a respectée ?” Et pas “qui m’a fait avancer”, “qui m’a rendue fière” ou encore “qui a fait plaisir aux autres”. Non ! Qui m’a respectée.

Tu fais tout bien comme il faut

Tu as l’impression de faire tout ce qu’il faut. Tu coches les cases. Tu assumes. Tu gères. Et pourtant, tu ne te sens pas confiante. Ni libre. Ni toi-même.

  • “Je suis fatiguée, mais je dois être disponible.”
  • “Je ne veux pas dire non, ce n’est pas correct.”
  • “Je dois réussir pour prouver que j’ai de la valeur.”
  • “Je devrais être plus motivée.”
  • “Je devrais déjà y arriver à mon âge.”

Tu vis sous l’emprise d’un discours intérieur autoritaire. Et ce discours-là abime ta confiance en toi au quotidien. Tu n’as pas forcément peur. Tu ne doutes pas de tes compétences. Mais tu es dans un mode de fonctionnement automatique. C’est dû à un ensemble d’injonctions inconscientes créées par :

  • l’éducation (“sois sage”, “sois forte”, “ne dérange pas”, “réussis à l’école”) ;
  • les rôles qu’on t’a assignés (la gentille, la fiable, l’exemple, la discrète,…) ;
  • la société (être mince, dynamique, épanouie, présente mais pas trop, battante mais pas agressive…)…

Résultat tu vis dans un “il faut” permanent. Et si tu ne tiens pas, ça devient une preuve que tu n’es pas assez bien.

Les messages contraignants

En Analyse Transactionnelle, on appelle ça les messages contraignants. Ce sont des scripts internes qu’on suit pour être aimé, reconnu, ou simplement à la hauteur. Les plus fréquents :

  • “Sois parfaite” ;
  • “Sois forte” ;
  • “Fais plaisir” ;
  • “Dépêche-toi” ;
  • “Fais des efforts”…

Ils n’ont pas de fin. Tu ne peux jamais être assez parfaite, assez forte, assez aimable… Alors même quand tu fais bien, tu ressens une forme de vide, d’insatisfaction ou d’imposture. Et à force, tu as l’impression que tu fais du surplace. Que tu ne t’autorises jamais vraiment. Que tout est conditionnel.

Comment sortir de cette boucle ?

On ne se libère pas d’un message contraignant par la force. On le décode. On le questionne. Et surtout, on en fait un choix conscient.

  1. Identifier tes injonctions principales
    ➡️ Remplis les trous de cette phrase plusieurs fois : “Si je ne fais pas … , alors je crains que … .”
    Tu verras apparaître des peurs profondes comme “Si je ne réussis pas, je suis nulle”, “Si je dis non, on ne m’aimera plus”, etc… Ces peurs sont le moteur caché de tes injonctions.
  2. Reformuler tes règles internes
    • “Je dois être parfaite” devient → “J’ai le droit d’apprendre et de rater.” ;
    • “Je dois tout gérer” devient → “J’ai le droit de déléguer ou de ralentir.” ;
    • “Je dois faire plaisir” devient → “Je peux choisir ce qui est juste pour moi et pour l’autre.”

Ça paraît simple. Mais c’est un rééquilibrage à faire pour automatiser ses pensées entre exigence et respect de soi.

Tu peux avoir des compétences, des réussites, du courage à revendre… et pourtant ne pas te sentir confiante. Parce que ce sentiment ne se nourrit pas uniquement de ce que tu fais. Il se construit à partir de la manière dont tu te parles, de ce que tu crois sur toi, et de la permission que tu te donnes d’être pleinement toi. Sortir des discours intérieurs autoritaires, remettre du choix dans ses règles de vie, reconnaître ses ressources invisibles… Et si avoir confiance en toi c’était de te choisir ?

Les points clés de l’article

❓ Quelle est la définition de la confiance en soi ?
C’est la capacité à croire qu’on peut faire face à une situation, même sans certitude de réussite. Ce n’est pas « Je vais réussir », mais « Je peux réussir ».

❓ Qu’est-ce qui peut provoquer une perte de confiance en soi ?
Des blessures anciennes, des critiques répétées, un environnement dévalorisant, des schémas d’adaptation excessifs ou un dialogue intérieur négatif.

❓ Comment reconnaître un manque de confiance ?
Il se manifeste par l’évitement, le retrait social, le surcontrôle ou l’hyper-adaptation, souvent liés à une peur de l’échec ou du jugement.

Céline-Coach-Choix

Céline

Coach de vie
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